Welcome to Koukou!
Ce post aurait être publié depuis longtemps, depuis mars 2012 exactement. Mais je ne trouvais pas la force de l’écrire. Il a fallu ce moment très spécial vécu à Koukou, Goz Amir et Tissi, à l’est du Tchad, entre mars et juillet 2013 pour me décider. Et pourtant, le Tchad se devait de figurer en bonne place dans ce blog, pour de multiples raisons, personnelles, professionnelles et humaines. Puis, parce que le pays cadre pile poil avec le titre de ce blog ! Mais, comme vous avez pu vous en rendre compte à la lecture des précédents posts, qui aime bien châtie bien. Logiquement « Welcome to Koukou » ont été les premiers mots que j’ai entendus en arrivant à Koukou-Angarana, petite bourgade d’environ 15 000 habitants et sous-préfecture de la région du Dar Sila au Tchad. Ces mots prononcés par le pilote sud-africain du petit avion affrété par UNHAS (United Nations Humanitarian Air Services) sonnent un peu zarbi quand on découvre l’environnement. Y’a vraiment pas grand-chose, quelques cases, des rues poussiéreuses, des boutiques où on peut acheter du coca cola produit au Soudan (la frontière avec ce pays se trouve à une centaine de kilomètres) et des cartes téléphoniques et, bien sûr, les bases des acteurs humanitaires, qui sont présents à Koukou depuis l’afflux de réfugiés venus du Darfour en 2003/2004 et ensuite le déplacement forcé des populations tchadiennes en 2006/2007. On se demande qui a bien pu avoir l’idée saugrenue de construire une piste d’atterrissage avant l’intervention humanitaire dans un bled pareil, parce que c’est vraiment le bled. Mais la première impression de Koukou fut bonne, peut-être à cause de la lumière de fin d’après-midi en pleine saison sèche, du dromadaire aperçu depuis le hublot de l’avion (plutôt sympathique comme animal) et des gamins qui jouaient au football sur le sable. Koukou devait représenter un tournant professionnel et n’a pas failli à sa mission. Ça n’a pas été facile tous les jours mais extrêmement gratifiant. A refaire si c’était à refaire. Pour illustrer mon propos, j’ai choisi la photo de cette caravane rencontrée à Koukou après la dernière récolte. Je me disais qu’il y avait quelque chose dans la caravane et le dromadaire qui symbolisait l’endurance, la résistance et la patience que j’associe à mon expérience à Koukou et à l’est du Tchad en général. Dernier détail important : le blog est de retour et résiste encore et toujours face aux facebook, twitter et autres conneries dans le même genre.
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