Le Putumayo n’est pas un long fleuve tranquille
Avant toute chose préciser que le fleuve qui illustre ce post n’est pas le Putumayo mais le Caquetá. Une explication toute simple à cette incohérence : j’ai trouvé le Caquetá plus photogénique. Le Putumayo et le Caquetá sont deux fleuves du sud de la Colombie qui finissent pas se jeter dans l’Amazonie. Une partie du territoire comprise entre ces deux fleuves s’appelle le département du Putumayo ; il fait frontière avec l’Equateur et le Pérou. Alors je préfère vous le dire tout de suite : il vaut mieux voir le fleuve en photographies parce que quand vous posez un pied sur les berges du fleuve et vous êtes immédiatement reçus par une série de bestioles qui vous piquent partout et vous laissent des démangeaisons pendant quelques jours, voire quelques semaines, les fameuses pucas. Il vaut mieux prévenir que guérir : il faut s’asperger de produits chimiques et s’enduire les zones sensibles de vix. Charmant. Si vous avez la malchance de transporter une de ces bestioles à la maison, elle vous mène la vie dure pendant une petit bout de temps. D’une manière générale, y’a pas que les pucas qui vous mènent la vie dure dans le Putumayo. Je vous laisse imaginer le contexte local d’une zone frontalière, peu peuplée et riche en ressources naturelles en Colombie. Pas de tout repos, ce qui a certainement contribué à l’abandon complet dans lequel s’est trouvé le blog l’année dernière. Non, le Putumayo n’a pas été une promenade de santé et a fait que le Tchad m’a manqué énormément. Il y avait tellement de sujets sur lesquels je voulais écrire : les ouadis, la viande de chameau, le nomadisme, le « ça va encore », les boubous, les joies de parcourir N’Djamena en moto, le samedi matin au marché de Goz Amir, l’authenticité de l’hospitalité tchadienne… Mais, bon, me voilà en Colombie depuis un an et les sources d’inspiration ne manquent pas. Le blog doit donc reprendre du service.
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