Sunday, June 25, 2006

Villa de San Bernardo de la Frontera de Tarija

« Mais qu'est-ce que c'est que ce bled? », me direz vous. Villa de San Bernardo de la Frontera de Tarija, fondée le 4 juillet 1574 par Luis de Fuentes y Vargas, une des ces villes 'muy fieles y muy leales'... Aujourd’hui connue sous le nom de Tarija, capitale du département du même nom, situé au sud de la Bolivie, frontière avec l'Argentine et le Paraguay, à 15 heures de route de La Paz, 20 heures de Santa Cruz de la Sierra, 30 heures de Buenos Aires, le trou du cul du bout du monde, quoi. 37 623 km2 d'altiplano, de vallée, de vignoble, de désert et de réserves de pétrole et de gaz (85% des réserves nationales, qui font pousser des ailes à quelques politiciens locaux). La Bolivie et le Paraguay s'étaient disputés ces réserves lors de la Guerre du Chaco entre 1932 et 1935. La guerre avait inspiré Hergé dans l' « Oreille Cassée ». Souvenez vous, ce fétiche arumbaya volé dans le musée d’ethnologie qui conduit Tintin jusqu' à la république du San Teodoro. Hé bien, le San Teodoro, c’était la Bolivie. Jusqu’où faut-il remonter pour expliquer certaines choses ! Tarija a cette particularité de reproduire la diversité géographique bolivienne à l'échelle d'un département : à l'ouest l'altiplano qui culmine à quelques 3600 mètres, au centre la vallée avec Tarija et ses vignobles et à l'est les terres basses et chaudes du Chaco. Alors pour trouver une photo qui résume Tarija, pas évident. Pas aussi évident que l'Illimani et la ville de La Paz nichée dans sa vallée. Donc, Tarija, charmante petite ville du Sud bolivien où l'on boit du vin rouge (du jus de carotte et d'orange le matin au marché central), mange de la viande de boeuf grillé et discute de politique dans ses cafés. Autrefois fief du MNR (Movimiento Nacionalista Revolucionario) puis du MIR (Movimiento de Izquierda Revolucionaria), le département est aujourd’hui le porte-drapeau de l’autonomie départementale. Un des quatre départements où le MAS (Movimiento Al Socialismo) a été tenu en échec aux élections de décembre 2005. Je vous en dirai plus sur la politique locale, l’Autonomie et l'Assemblée Constituante au prochain post; avec Tarija ce blog prend un dangereux virage didactique à la Baturrico, il est temps de prendre une pause. Fort heureusement je vous épargne encore les liens à Wikepedia et Reuters News... A propos, j'ai renoncé à la photo pour l'instant. Je réessaierai dans quelques jours.

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