Me voici en compagnie de Dino, le dinausore qui souhaite la bienvenue aux passagers qui débarquent à Sucre. Le sympathique dinausore est la mascotte de Sucre. En effet, les empreintes préhistoriques trouvées à quelques kilomètres de la ville représentent la grande attraction touristique de la capitale de Bolivie. Pour vous dire la vérité, en 10 mois de résidence
sucrense, je n'y suis pas encore allée; les dinosaures, ça n'a jamais été ma tasse de thé. Mais j'aime bien la bouille de Dino et entre les 10000 photos que j'ai de Sucre, je ne savais pas quelle image pouvait résumer le plus fidèlement ma vie à Sucre, j'ai donc choisi Dino. Comme je vous le disais plus haut, ça fait bientôt 10 mois que j'habite à Sucre et je n'ai pas encore consacré un seul post à la
Ciudad Blanca. Il faut dire qu'au début de ma résidence
sucrense, je souhaitais vivre à La Paz et j'étais un peu réticente avec Sucre. En 10 mois, je me suis habituée à ses 2700 mètres au dessus du niveau de la mer, à son rythme au ralenti entre 12h et 15h et au nombrilisme de ses habitants qui souhaitent redevenir la
capitale pleine de la Bolivie, c'est à dire ré-accueillir, en plus des institutions judiciaires qui sont déjà basées à Sucre, les pouvoirs exécutif et législatif et toutes les institutions crées par l'Assemblée Constituante, rien de plus, rien de moins, sous prétexte que le siège du gouvernement (expression utilisée par les Sucrenses pour désigner La Paz) a négligé leur développement depuis plus d'un siècle. Avec l'argument, relayé par les départements autonomistes de l'orient du pays, que Sucre représente l'équilibre politique et l'unité de la Bolivie, passant allègrement sur les coûts et les déséquilibres que ce transfer pourrait provoquer. Oubliant que Sucre est mal connecté au reste du pays : un vol par jour à La Paz par beau temps, par temps de pluie ou de brume, les avions ne peuvent ni décoller ni aterrir. Mais en cette période de volontarisme constituant, on est loin de s'attarder sur ce genre de détails. Parmi les petites choses de Sucre qui vont me manquer ou pour ceux qui décideraient visiter Sucre, voici une liste des
imperdibles : le marché avec ses personnages et ses produits délicieux, les légumes de Chez Doña María, le chorizo et l'enrollado du stand Siete Lunares, les oeufs pays, les fromages de chèvre, la
marraqueta, le pain croquant, spécialité de La Paz mais très mangeable à Sucre; sur la colline de la Recoleta, la vue de Sucre et les pâtes de Roberto, le propriétaire italien du Café Gourmet; dans le centre, les en-cas de
Las Delicias, le
sonso, le
cuñapé et autres cochonneries cambas à déguster vers 18h30/19h quand un petit creux se fait sentir, le café matinal de La Posada (bon, la machine à café est à Santa Cruz depuis un mois pour
mantenimiento mais elle devrait être de retour sous peu...), les glaces de la
Heladeria Sandra, la Plaza 25 de mayo à n'importe quelle heure de la journé et la soirée pour flâner et se promener... Par contre, je recommande d'éviter tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à un constituant.