Thursday, May 25, 2006

24 heures en France


Juste assez de temps pour être présentée à la nouvelle tortue, Alicia, m’entendre expliquer comment les carambars avaient été inventés (d’après « Toutes les questions que vous ne vous êtes jamais posés »…), me familiariser avec les dernières expressions qui font fureur dans les cours d’école (par exemple : « t’es comme le H de Hawaï, tu sers à rien »… Mon dieu, où va ce pays ?!?...), préciser à Alex et Pauline que le kompa/compas est plus qu’un instrument de navigation, goûter aux yaourts, saucisson, fromage et autres cochonneries locales, lire le dernier Astérix, commencer à regarder le journal télévisé et éteindre rapidement le téléviseur, écouter les impitoyables critiques cinématographiques d’Aurélie par téléphone, dormir, aller aux nouvelles sur le blog des potes, actualiser le mien…Voilà, tout ça en 24 heures. La suite au prochain post.

Friday, May 19, 2006

Firme en la incertidumbre


Como ahora hablo en posts, se me escapó el ‘firme en la incertidumbre’ conversando con Baturrico y éste me dijo ‘esto va pa’ el blog’. Dicho y hecho! Más cierto que nunca el “firme en la incertidumbre” porque me voy de Haití sin tener empleo estable y sin saber muy bien lo que me reservan los futuros meses. Un poco triste también por todo lo que dejo atrás, la gente que conocí, la ofi, el camioneton, la extensión de teléfono 5715, el VLA de fin de mes, en fin cierta “seguridad” laboral y un entorno ‘familiar’. Me da pena, por ejemplo, pensar que ya no voy a toparme con dos tap taps viniendo a toda velocidad, una motocicleta zigzagueando, un camión estacionado como sea y por supuesto tres hoyos gigantes al lado de la acera. Ver la foto de arriba sacada durante una de las últimas manejedas del camionetón en la Calle L de Cabo Haitiano. Scène de la vie quotidienne au Cap… Aunque suene muy loco, Haití ha significado cierta estabilidad laboral y personal para mí. Considerando el desmadre que es este país, no lo entiendo muy bien pero es así. Las contradicciones del mundillo de la cooperación. Incertidumbre pero también la certeza de que ahora es cuando hay que irse para hacer otra cosa. Y la certeza que vale la pena aguantarse la incertidumbre de nuevo para hacer algo más acorde a mis intereses.

Wednesday, May 17, 2006

Haïti Chérie


Sur demande expresse d’Alex, un post exclusivement en français et avec plein de photos. A quelques jours du départ, un moment attendu depuis mon arrivée, il est temps de consacrer une note à Haïti. Vous l’aviez deviné le titre de ce blog fait référence à Haïti et signifie quelque chose comme « pays de m… ». Je le disais dans un post précèdent, ça n’a pas été toujours facile de vivre et de travailler ici. Je crois que c’est Alejandro qui disait qu’Haïti faisait ressortir le pire de sa personne. J’ai souvent ressenti la même chose. En Haïti je me suis énervée, je me suis engueulé avec des collègues, j’ai crié, j’ai « maltraité » certaines personnes comme jamais auparavant. J’ai perdu patience à maintes reprises, avec le énième agent civique qui venait réclamer son salaire pour le mois de travail qu’il N’avait PAS travaillé comme le faisait remarquer justement Angela, avec la personne qui me répondait « oui » alors qu’elle n’avait pas compris ce que je lui demandais, avec le manager du Centre de vote du Semi Lycée Anacaona du Cap Haïtien qui insistait pour créer un 39ème bureau de vote alors que nous n’avions du matériel que pour 38 bureaux de vote et que toutes les listes officielles indiquaient 38 bureaux... Je m'empresse de préciser que le 39ème bureau de vote a effectivement existé. Combien de personnes m’ont abordé avec la phrase : « Madame Sandra, nous avons un problème" ? J’ai fini par me foutre un peu des problèmes des uns et des autres. Je me suis souvent surprise à affirmer dans une conversation ce que j’attendais de mon interlocuteur dans l’espoir qu’il ou elle acquiesce et passe à l’action. Des vœux pieux, évidemment. En Haïti, j’ai perdu tout sens de relativisme culturel. Est-ce que la faute d’Haïti ou de la perception qu’on a d’Haïti à bord du 4X4 UN toutes vitres fermées? Je pars dans quelques jours et je devrais me sentir légère à l’idée de laisser ce pays derrière moi. J’avais toujours pensé et proclamé haut et fort qu’en embarquant sur le vol Port au Prince / Pointe à Pitre, je laisserai Haïti derrière pour toujours. En vérité, partir est plus difficile que prévu. Les derniers moments à la Résidence Pauline, Cormier Plage, la Kay… Depuis une dizaine de jours, je dis au revoir à tout le monde, Natalia, Baturrico, les collègues du Cap, Felix, M. Colas, Mme Carmèle, M. Manigat … et je reçois des témoignages d’amitié et d’estime qui me touchent. Jusqu’au caissier de la SOGEBANK avec qui je me suis disputée plusieurs fois qui devient sympa et veut parler de politique haïtienne! Les RTOs qui m’offrent des CD de kompa ! L’expression Haïti Chérie a été omniprésente pendant tout mon séjour, dans les chansons, sur les tap tap, dans la bouche des Haïtiens... Un poème mis en musique qui décrit la nostalgie de ceux qui quittent l’île. J’ai prêté attention au premier couplet en créole; ça dit à peu près ceci : « Haïti Chérie, tu es le plus beau des pays, il fallait te quitter pour connaître des valeurs, il fallait que tu me manques pour j’apprenne à t’apprécier et savoir ce tu représentais pour moi ». C’est un peu ce qu’il m’arrive. C’est sur le départ que j’apprends à apprécier certaines choses, que je réalise que je suis passée à côté d’autres choses, qu’Haïti va me manquer et que j’y reviendrais bien… Sur cette note un peu cucul, je vous laisse jusqu’au prochain post.

A propos, la photo est de Baturrico.

Friday, May 12, 2006

Ti Bagay


Pour ses fans qui réclamaient de ses nouvelles, Ti Bagay a consenti à se livrer à une séance de photos dans le jardin de la Résidence Pauline ce jour à l’heure du déjeuner. Il se porte comme un charme, nourri à la conserve de thon ‘Brunswick’ et occasionnellement à la ‘Vache qui rit’ bien de chez nous et non pas au lait suisse comme le rapportait notre collègue de la capitale mal informé, M. Alejandro Philion. Le hand over officiel à Madame Mercedes sera réalisé demain en grandes pompes à la Résidence Pauline. Mme Mercedes, coordinatrice ‘Droits Humains’ de l’OEA dans notre charmante ville du Cap Haïtien saura assurément prendre soin de lui et le protéger des dangers qui guettent les chats haïtiens…

Tuesday, May 09, 2006

La partida de Madame Natalia



Ayer se nos fue Madame Natalia de Cabo Haitiano, o sea que el grupito Natacha Pop, Baturrico y Sandrinista quedó desmembrado. Se nos acabaron las bromas de mal gusto, las risotadas, las sesiones de blog juntos, el cafecito con magdalenas en la oficina electoral por la mañana, la Prestige por la noche… Javi y yo estábamos tristes regresando del aeropuerto, peor llegando a la oficina. En vez del desorden habitual, el escritorio limpio y los cajones vacíos. Hasta se escuchaba el reloj de pared… Esto tiene olor a final. Mejor así porque ayer casi meto de nuevo el camionetón en dos hoyos enormes. Mala señal. Con la salida de Natalia ayer, Javi y yo nos dimos cuenta que esto terminó (si nos quedaba alguna duda). Empiezo a tener demasiados foldercitos de fotos que dicen "partida", partida de Manuel, partida de Richard, partida de Natalia…Tenemos que ir a otra cosa. Nos volveremos a ver en Santiago, La Paz o el Mediterráneo para recordar nuestras vivencias haitianas.

Friday, May 05, 2006

Quelques petites choses d’Haïti qui vont me manquer


  1. La Nissan Patrol UN 20749, plus connue sous le nom de ‘camionetón de elecciones’. Faire la course avec les Tap Tap, occasionnellement la brunelade, traverser des rivières, tomber dans des trous au volant du camionetón…
  2. Le jardin de la résidence Pauline avec vue sur la Baie du Cap Haïtien.
  3. Le jus de chadèque, connu sous le nom de pamplemousse sous nos climats, le matin au réveil et le soir au retour du boulot.
  4. Los jueves de empanadas en la base chilena, sobre todo cuando es la empanada del comandante.
  5. Les voyages en hélicoptères, spécialement à bord des petits hélicos, le Puma et UH.
  6. Ti Bagay qui a bien grandi, nourri à la seringue de lait par les soins de Madame Natalia. Il commence à nous faire la vie impossible à la maison. Il saute, grimpe, se faufile partout, réclame de la nourriture, joue avec tout ce qui bouge, mord et griffe…








Monday, May 01, 2006

Falta poco...


El ‘falta poco’ se ha convertido en el leitmotiv de algunos colegas de la sección electoral. Hubo momentos me despertaba con el ‘falta poco’ y me lo repetía por lo menos tres veces al día. Como se habrán dado cuenta, el título de este blog alude a Haití. No ha sido siempre fácil vivir y trabajar acá. Muchas veces pensé largarme. Ahora, realmente, falta poco, menos de un mes, para subirme a este avión y dejar el pinche país. El 21 de abril fue la segunda vuelta de las elecciones legislativas, todo un éxito según absurdos estándares internacionales. Cuando llegué a Puerto Príncipe en agosto se estaba realizando el registro de ciudadanos y despues pasamos por todas las etapas del proceso electoral: la identificación de los centros de voto, la distribución del material electoral, la primera vuelta, la recolección de los procès verbaux y finalmente la segunda vuelta. El blog me da chance de compartir con ustedes estos momentos. De repente, organizando las fotos para subirlas al blog, me pregunto si les van a interesar. Me parece que sólo cobran algún sentido para los colegas y amigos que estuvieron metidos en el mismo lío.